Shem Hamphoras

    De Wiki Maria Valtorta

    Shem Hamphoras (hébreu : שֵׁם הַמְּפֹרָשׁ) également orthographié Shem HaMephorash ou Shem ha-Mephorash, signifie "le nom explicite". C'est le nom ineffable de Dieu qui était prononcé une fois par an par le grand-prêtre dans le Temple, nom grâce auquel il prétendait pouvoir interroger Dieu. Quiconque de non autorisé l’aurait alors entendu prononcer ce nom aurait encouru immédiatement la peine de mort. Par la suite, ce nom fut remplacé par le Tétragramme (IHWH).

    De nos jours, le Shem Hamphoras est devenu un article de magie, vendu comme talisman dans certaines boutiques de magie et d’ésotérisme. À l'époque de Jésus, c'était déjà le cas si on en croit le témoignage d'un sadducéen qui accuse Jésus d'être un Belzébuth.

    Dans Maria Valtorta

    Le point remarquable

    Le Shem Hamphoras est évoqué dans un seul épisode de Maria Valtorta qui l'orthographie Sciemanflorasc, comme elle l'entend. Cette traduction phonétique de Maria Valtorta est indicatrice de la prononciation des Judéens. Il a fallu de longues recherches à Jean-François Lavère pour trouver de quoi il s’agissait tant les deux orthographes sont éloignées. L’explication a été trouvée dans un ouvrage rare et ancien de l’abbé Bullet.    

    L'épisode

    En EMV 503.9, Jésus est violemment interpellé par un sadducéen qui accompagne l'épouse malheureuse d'un nécromancien au seuil de la mort. Seule avec Jésus, elle le supplie de le délivrer de sa pratique d'invocation des morts :
    "C'est un enfer, ma maison ! Un enfer ! Tu délivres les possédés. Tu sais donc ce qu'est le démon. Mais ce démon subtil, intelligent, faux et instruit, le connais-tu ? Sais-tu à quelles perversions il amène ? Sais-tu à quels péchés ? Sais-tu quelles ruines il cause autour de lui ? Ma maison ? Est-ce une maison ? Non. C'est le seuil de l'Enfer. Mon mari ? Est-ce mon mari ? Maintenant il est malade et ne s'occupe pas de moi. Mais quand il était encore fort et désireux d'amour, était-ce un homme celui qui m'embrassait, qui me tenait, qui me possédait ? Non ! J'étais dans les spires d'un démon, je sentais la respiration et la glu d'un démon. Je l'ai tant aimé, je l'aime. (EMV 503.6)"
    Mais Jésus ne peut rien car le nécromancien ne veut pas être délivré de sa pratique mortelle, dans tous les sens du mot. Le sadducéen qui accompagnait l'épouse, constatant le refus de guérir, récrimine contre Jésus. Jésus dresse alors un terrible réquisitoire contre les pratiques des Hérodiens, des sadducéens, des pharisiens, etc. (EMV 503.8). Le sadducéen lâche alors le fond de sa pensée :
    "Tu délires ! Tu es un concubin de Belzébuth. Tu forniques avec lui, et c'est en son nom que tu opères des miracles, et tu n'as pas de pouvoir dans notre cas car c'est nous qui avons l'amitié de Dieu." - "Satan ne se chasse pas lui-même. Moi, je chasse les démons. Au nom de qui, alors ?" - Silence - "Répondez !"

    "Mais ce n'est pas la peine de s'occuper de cet obsédé ! Je vous l'avais dit. Vous ne l'avez pas cru. Entendez-le de Lui. Réponds, fou de Nazaréen. Connais-tu le sciemanflorasc ?" -  "Je n'en ai pas besoin !"

    [...] "Vous voyez ? Qui est le nécromancien, le satan ? Horreur ! Viens, femme. Ton mari est saint en comparaison de Lui. Viens !... Il faudra que tu te purifies. Tu as touché Satan !..." Et ils s'en vont en traînant la femme en pleurs, avec de vifs gestes de répulsion. Jésus, les bras croisés, les suit avec des éclairs dans ses yeux.      

    "Maître... Maître..." Les apôtres sont terrorisés, à la fois par la violence de Jésus et par les paroles des juifs. Pierre demande, et il est tout courbé en le disant : "Qu'ont-ils voulu dire par ces dernières questions ? Qu'est cette chose ?" - "Quoi ? Le sciemanflorasc ?" - "Oui. Qu'est-ce ?" - "N'y pense pas. Ils confondent la Vérité avec le Mensonge, Dieu avec Satan, et dans leur orgueil satanique ils pensent que Dieu pour se plier aux volontés des hommes a besoin d'être conjuré par son tétragramme. Le Fils parle avec le Père un langage vrai, et c'est avec lui, par amour réciproque du Père et du Fils, que s'accomplissent les miracles. (EMV 503.9-10)"